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Description des arguments

Vous avez ici la possibilité de mieux comprendre les arguments grâce à leur description et re-contextualisation. En bas de page, vous pouvez trouver l'objet le plus controversé dans l'écriture inclusive.

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  • Égalité femme/homme

Cet argument est énoncé par tous les défenseurs de l'écriture inclusive. Selon eux, elle permettrait d'oublier la règle de grammaire bien connue de tous : "Le masculin l'emporte sur le féminin." et donc les femmes ne seraient plus montrées comme inférieures aux hommes dès l'enfance. 

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  • Rendre visible la femme

L'écriture avec le point médian permet de se rendre compte de s'il y a une, ou plusieurs, femmes dans les groupes énoncés. Ainsi si un groupe est composé d'un seul homme, les femmes seront également représentées.

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  • Déséquilibre dans les appellations

De nombreuses appellations se cantonnent au masculin et l'écriture inclusive permet d'y pallier par notamment la féminisation des noms de métiers et fonctions.

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  • Femmes enfermées dans un espace restreint

Les femmes ne peuvent, selon la langue française, avoir accès à tout l'espace public. Si on conjugue au féminin, on leur offre des espaces qui faisait l'objet d'un monopole par les hommes jusqu'alors.

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  • Changement des mentalités

Inculquer aux enfants dès leur plus jeune âge que la femme est l'égale de l'homme permettrait de lutter contre les discriminations genrées.

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  • Domination symbolique/Parler au masculin = Penser au masculin

Selon Kaoutar Harchi, dire que le masculin l'emporte sur le féminin, c'est dire que les hommes l'emportent sur les femmes. La langue transmet une domination symbolique.

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  • Déséquilibre dans les fonctions

Permettre d'avoir des fonctions au féminin, c'est permettre aux jeunes filles d'avoir une vision plus ouverte sur leur avenir. Cela peut également être le cas pour les métiers qui se conjuguent essentiellement au féminin : "hôtesse de caisse", "infirmière",... Il y a un effet puissant dans la féminisation des effectifs, c'est un ancrage éthique qui met au travail tout le reste.

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  • Le langage structure la pensée

Si l'on apprend aux générations futures, au travers la langue française, des inégalités alors nous créerons de la discrimination.

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  • La langue est prise dans des enjeux politiques

L'argument consiste à rappeler la période des bas-bleus et donc les femmes non admises dans la littérature. La langue est donc exclusivement masculine et 

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  • Prescripteur

La langue apprend aux enfants, au travers de leurs lectures. Guiraud la décrit comme étant un prescripteur, et donc une nécessité qu'elle apprenne des valeurs tel que les femmes comme les hommes peuvent avoir des rôles importants.

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  • La construction sociale fait la langue

La langue est faite de ce que la société a fait.

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  • Montrer l'exemple

Si tout à chacun n'a pas cette préoccupation, les défenseurs incitent ceux qui le peuvent à s'initier à l'écriture inclusive pour montrer l'exemple.

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  • Pas monotâche

Cet argument va à l’encontre des personnes qui disent que ce n'est pas la priorité. Il signifie que nous pouvons mener plusieurs "combats" en même temps.

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  • Suivre recommandations

Au final, écrire en écriture inclusive, c'est suivre les recommandations du guide pratique du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes.

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  • Utilisation déjà effective dans des institutions scolaires

Les universités ont, d'ors et déjà, mis en vigueur des réglementations auprès de leur personnel en faveur de l'écriture inclusive.

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  • Dans certaines classes

Certains enseignants appliquent déjà l'écriture inclusive, il n'est pas question, là, de l'apprendre, simplement de la pratiquer. C'est notamment le cas d'Isabelle Cabat-Houssais.

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  • Manuel scolaire

Hatier a publié son manuel scolaire en suivant les recommandations du HCEfh.

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  • Catalan

Concernant le point médian qui pourrait poser problème en informatique, le Catalan l'utilise déjà. Qui plus est l'écriture inclusive apparaît également en Allemagne.

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  • C'est une proposition

Selon Raphaël Haddad, il s'agit d'une simple proposition pas d'une imposition. De plus celle-ci reste modulable et ouverte à la discussion.

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  • Pas une entrave majeure pour les dys

Nathalie Groh juge que l'écriture inclusive « n'est pas une entrave majeure » : « La FFDys n'a pas d'avis sur l'écriture inclusive, mais mon avis personnel c'est qu'il est réducteur de dire qu'on ne doit pas l'appliquer au motif qu'elle entraverait la lecture des dyslexiques ».

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  • Utilisation tous les jours

L'idée n'est pas de réécrire les oeuvres en écriture inclusive, ou même d'écrire les suivantes comme cela, mais c'est plutôt d'écrire avec ce type de lanagage dans la vie de tous les jours, dans des articles de presse, dans la publicité,...

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  • 75% des français y sont favorables

Une enquête menée par Harris Interractive, sous la demande de Mots-Clefs, a rapporté que 75% des français étaient favorables à l’écriture inclusive, "définie comme la volonté d’utiliser le genre féminin autant que le genre masculin à l’écrit, via notamment la féminisation des noms de métiers et l’usage du féminin et du masculin plutôt que du masculin générique".

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  • Avant les noms étaient féminisés

Comme évoqué dans la chronologie, Eliane Viennot rappelle une neutralisation des appellations déclinées au féminin tel que "autrice, philosophesse,...".

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  • Basbleuisme

Au XIXème siècle, les femmes de lettres étaient mal vues. Elles n'avaient pas la possibilité d'être publiées. On peut tout à faitl lier cet évènement à celui de la neutralisation du terme "autrice".

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  • Danger de catégorisation

L'écriture inclusive ne permettrait pas cette égalité, au contraire, elle catégoriserait les personnes selon leur genre.

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  • Risque de ségrégation des femmes

Selon Raphaël Enthoven, le point médian, et donc "e" séparé, peut être vu comme une façon de mettre de côté la femme puisqu'elle n'est plus qu'entre tirets face à l'homme, elle "joue des coudes".

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  • Péril mortel

"En cette occasion, c'est moins en gardienne de la norme qu'en garante de l'avenir [que l'Académie Française] lance un cri d'alarme: devant cette aberration “inclusive”, la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd'hui comptable devant les générations futures."

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  • A l'encontre de l'évolution de la langue

Selon Raphaël Enthoven, la langue devrait évoluer à son rythme comme elle aurait jusqu'alors évolué. Il ne doit pas y avoir une imposition de l'écriture inclusive.

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  • Attentat contre la Mémoire

La langue est empreinte d'un passé, d'une Mémoire et la changer irait à l'encontre de cette Mémoire.

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  • Dénaturation de la langue/Invasion du langage

Les français tiennent à leur langue, les nouvelles orthographes d'"oignon" et de "nénuphar" en témoignent suffisamment.

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  • Réécriture des œuvres / Dénaturation des œuvres 

Les opposants à l'écriture inclusive ont peur que les œuvres qui ont enrichi la culture de la France se retrouvent réécrites en écriture inclusive et donc dénaturées.

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  • Appauvrissement du langage

Un parallèle entre écriture inclusive et Novlangue a été partagée par la presse.

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  • Langue incompréhensible, écriture inconfortable, illisible

Le point médian est sûrement le "point" le plus "controversé" au sein de cette controverse. Il ne plait pas et est considéré comme complexifiant la langue. Bien que l'étude de la controverse fut stoppée au 16 octobre 2017, on peut noter que les associations pour malvoyants ont dit être à l'encontre de ce procédé qui est incompréhensible pour leur lecteur automatique.

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  • Complexité pour dyslexiques

"Mettre un point devant les e, ça n'est pas simple, alors que la ponctuation est déjà difficile à acquérir"

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  • Revenir à la méthode globale ?

Raphaël Enthoven a fait une remarque lors du débat TV5 Monde concernant la didactique. L'argument consiste à se demander s'il serait nécessaire de revenir à la méthode globale pour apprendre à lire puisque la méthode syllabique serait proche de l’impossible du fait du point médian. Ainsi il s'agirait d'un "retour en arrière".

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  • Difficulté apprentissage de la lecture

La langue française n'étant déjà pas aisée à apprendre, ajouter des règles la complexifierait davantage, surtout avec le point médian.

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  • Pas utiliser la même langue partout

Lors du débat de TV5 Monde, Eliane Viennot annonce que l'écriture inclusive ne signifie pas la réécriture et l'écriture des oeuvres de cette manière, simplement les textes que l'on peut rencontrer quotidiennement. Alors Raphaël Enthoven répond que si l'on utilise l'écriture inclusive dans la vie de tous les jours mais pas dans des œuvres, cela perdrait les enfants qui ne comprendraient pas pourquoi de telles variations de langage.

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  • Remise en cause de la fiabilité

Lors du débat de TV5 Monde, on peut voir que Marie-Estelle Pech remet l'enquête d'Harris interactive en question.

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  • Questions mal posées

Les questions de l'enquête sont considérées comme étant mal posées, avec une tournure qui inciterait à répondre que l'on est favorable à l'écriture inclusive, mais en réalité sans expliquer la manière de faire, ce qui pose le réel problème.

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  • Nos enfants ne sont pas des cobayes

La Manif Pour Tous traduit un argument éthique et émotionnel. Il signifie qu'il faut arrêter de changer les méthodes d'éducation car on ne sait pas ce que cela va donner.

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  • Fait entrer politique dans l’École

Julien Aubert s'inquiète de voir rentrer la politique dans l'Ecole par ce biais-là. En effet, les inégalités étant liées à la vie politique, les combattre au travers de l'Ecole ferait entrer ce domaine dans l'Ecole.

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  • Simple règle de grammaire

Pour Marie-Estelle Pech, il ne faudrait pas se formaliser du "le masculin l'emporte sur le féminin" qui serait une simple règle de grammaire.

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Le point médian

On peut noter que le point réellement controversé au sein de l'écriture inclusive est l'utilisation d'un point médian/slash/tiret/point/... permettant d'ajouter la dimension féminine aux phrases le nécessitant. En effet, il est vu comme complexifiant la lecture et comme une sorte de ségrégation des femmes.

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